Le commencement.
Je ne sais pas vraiment à quel moment on devient vraiment étudiant. Quand on tient fièrement son diplôme du bac entre les mains, quand on finalise son inscription dans notre future école ?
C'est peut-être simplement quand on se rend compte qu'on a grandit, qu'on est plus des gamins. Quand on se dit qu'on fait des choix déterminants pour notre avenir, qu'on est en train d'écrire notre vie, et qu'à la rentrée on sera un parmi tous les autres, à se battre pour le même diplôme, le même job.
Mais être étudiant, c'est pas souvent seulement changer d'école et continuer à bosser, comme avant. Etre étudiant, c'est commencé à avoir cette vie dont on rêvait et qui ne s'annonce pas si rose. C'est remplir les papiers qui changent notre vie, ceux qui disent "ça y est, je vis seul", par exemple. C'est ce rendre compte qu'il va falloir commencer à être indépendant, s'en réjouir et déchanter.
Un nouvel étudiant n'est pas un adulte, même s'il a 18 ans et qu'il le revendique, il essaye juste de le devenir. Et il a du mal, parce que se jeter seul dans un puit de responsabilités, c'est risqué et ça pique un peu.
Alors je me demande. A la fin de mes études, de quoi je serais le plus fière ? Du diplôme, encore un, qui me fera (peut-être) rentrer dans la vie active ? Ou bien d'avoir tenu bon jusque là, et d'avoir passé le cap des études en ayant réussi à me relever à chaque fois, sans foutre le feu à ma fac, à tous les patrons m'ayant refusé un job, et aux supermarchés (à peu près tous) dans lesquels ma carte bleue n'a pas voulu passer ? J'espère un peu les deux, profiter et replonger dans le grand bain du "rien n'est gagné, mais gardons espoir".
